Caroline Bergeron est une artiste entrepreneure. Après le rachat de l’entreprise familiale en 2005 avec son conjoint, elle s’investit corps et âme à propulser le restaurant Spag & Tini, qui figure aujourd’hui parmi les meilleurs restaurants familiaux de Québec. C’est une véritable institution depuis maintenant 35 ans, au pied du majestueux Château Frontenac, dans le Petit-Champlain. Dans le but de grandir et d’apprendre, Caroline s’inscrit au programme Élite de l’École d’Entrepreneurship de Beauce en avril 2016. C’est le 4 février 2017, lors d’un séjour, qu’elle est initiée à la peinture pour la première fois. Il s’agit d’une révélation qui changera sa vie à jamais. Rapidement, son talent est reconnu par des galeries d’art de Québec, et par le Mondial Art Académia en France. Depuis, elle a le privilège d’avoir exposé à New York, à Miami, à Cincinnati, en Pologne et au prestigieux Carrousel du Louvre à Paris. Elle a ouvert sa propre galerie d’art en août 2018 à Stoneham, lieu où elle peint, présente ses collections et donne ses ateliers créatifs. Elle travaille à l’écriture d’un livre et souhaite offrir des conférences sur ses apprentissages de vie. Elle est maman d’une fille de 18 ans et est mariée depuis plus de 20 ans à l’homme de sa vie.

Quel a été l’élément déclencheur de votre carrière d’entrepreneure? Était-ce un rêve d’enfance, un projet inspiré d’un voyage, d’une lecture, la poursuite de l’entreprise familiale ou autre chose.

 
J’ai travaillé toute ma jeunesse dans l’entreprise familiale, jusqu’à la fin de mes études. Mon père, qui souhaitait m’avoir à ses côtés, mais souhaitait me voir acquérir de l’expérience ailleurs, m’a suggéré de quitter l’entreprise pour quelques mois et de revenir par la suite. À l’âge de 19 ans, je me suis trouvé un emploi de représentante pour Les Soupes Campbell. J’ai gravi les échelons et ce n’est que 10 ans plus tard que j’ai décidé de revenir à Québec, après un passage de 8 ans à Montréal. Mon conjoint et moi étions prêts à travailler pour nous, ayant la vision que nous récolterions le fruit de nos efforts. Pour Aro, c’est une surprise, un cadeau. Je me faisais du bien, c’est tout. Je ne croyais pas en faire une carrière professionnelle, mais chaque rencontre et chaque expérience ont ouvert des opportunités qui sont encore à mes yeux un peu surréelles. Si on m’avait dit il y a 3 ans que j’allais peindre un jour, exposer mes œuvres aux États-Unis et en Europe, et que parmi mes collectionneurs je compterais Michelle Obama, je me serais étouffée !

Lors du démarrage de votre entreprise, avez-vous pu bénéficier du support de votre famille, de vos amis ou d’un mentor?

J’ai acheté l’entreprise familiale en 2005, le Spag & Tini, avec mon conjoint. Mon père était disponible au besoin, mais dès le départ, il nous a laissés vivre nos expériences et prendre les décisions. Nous avons réussi à rembourser le montant de l’acquisition en 3 ans et demi au lieu de 10, un grand accomplissement pour nous. Depuis la création d’Aro en 2017, mon conjoint a été mon plus grand complice dans cette aventure. La présence de notre famille et de nos amis à l’ensemble des événements que j’organise témoigne de leur engagement à mon égard et de leur fierté. Je suis privilégiée d’être bien accompagnée. Pour ce qui est d’un mentor, je n’en ai malheureusement pas trouvé encore, mais j’espère grandement en rencontrer un dans les prochaines années. Entre-temps, j’ai investi beaucoup de mon temps dans différentes formations, groupes, activités de réseautage et programmes afin de côtoyer d’autres entrepreneurs. C’est fascinant le bagage que nous avons ensemble et le fait de le partager, ça aide tout le monde et c’est très enrichissant.

Comment surmontez-vous l’adversité au quotidien?

Lorsqu’on m’a présentée à TVA lors de ma première exposition solo, on a parlé de moi comme de la Riopelle des temps modernes. Je suis rapidement allée chercher sur Google qui était Riopelle. Voilà d’où je partais dans mes connaissances sur l’industrie de l’art. J’aborde chaque journée avec l’humilité de découvrir et d’apprendre et une certaine naïveté, car même avec mon bagage des 3 dernières années, je suis considérée encore comme une petite nouvelle, une artiste émergente. Je me dis aussi qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, donc je reste concentrée sur mes désirs et j’écoute mon intuition. Elle est une très bonne guide à ce jour !

Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner aux femmes qui ont besoin d’une petite dose d’inspiration et de motivation pour poursuivre leurs rêves (personnels et professionnels).

Foncez, n’attendez pas que tout soit parfait. Votre projet, votre rêve évoluera avec le temps et les ressources se présenteront au fur et à mesure. Ayez confiance en vous, car vous avez tout ce qu’il faut pour réussir !

En terminant, indiquez les noms de femmes exceptionnelles qui méritent de figurer à vos côtés dans les Portraits de Femmes Riches.

Natacha Gagné, kinésiologue : elle m’inspire, car elle a fondé Le Grand Club de Course et fait maintenant bouger des milliers d’enfants chaque année.

Description du portrait
Nous publions régulièrement les portraits de femmes ayant réussi dans leur vie personnelle et professionnelle. Ces femmes accomplies nous inspirent au quotidien et nous motivent à dépasser nos limites. Dans ces brèves entrevues, elles ont gracieusement accepté de nous partager des conseils à la valeur inestimable.

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